Les compléments alimentaires à base de glucosamine ne sont plus remboursés par la sécurité sociale depuis 2015, la HAS (Haute autorité de santé) ayant estimé leur efficacité insuffisante.Depuis 2012, les autorités sanitaires européennes, ont interdit aux compléments alimentaires contenant de la glucosamine et de la chondroïtine, les allégations prétendant favoriser la mobilité, la souplesse et la flexibilité des articulations, ainsi que la réduction de la destruction du cartilage.
Chaque année, 1 million de boîtes de compléments alimentaires contenant de la glucosamine et/ou de la chondroïtine, est vendu.
Définition :
L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’environnement et du travail) définit les compléments alimentaires comme étant une source concentrée de nutriments ou d’autres substances, ayant un effet nutritionnel ou physiologique, seuls ou combinés. (décret N°2006-352 du 20 mars 2006)
Elle précise également que les compléments alimentaires ne sont pas des médicaments et ne doivent pas provoquer d’effets indésirables.
Concernant les compléments visant un confort articulaire, un certain nombre de troubles ont pu être identifiés, qu’ils soient d’ordre hématologiques, hépatiques, gastroentérologiques ou encore dermatologiques.
Deux substances naturellement présente dans l’organisme et dont le rôle est d’assurer l’élasticité des cartilages, des tendons et de la peau, sont dans le collimateur des autorités sanitaires : il s’agit de la glucosamine et de la chondroïtine sulfate, potentiellement responsables des effets indésirables cités ci-dessus.
La glucosamine présente dans les compléments alimentaires, est synthétisée à partir de chitine présente chez certains mollusques et les arthropodes en général, plus particulièrement dans les carapaces d’insectes et de crustacés, mais aussi dans la plupart des champignons.
La chondroïtine sulfate est pour sa part issue de trachées de bovins, d’ailerons de requin ou encore de la cloison des fosses nasales de porc.
Entre 2009, date de la création du dispositif de nutrivigilance et février 2018, l’ANSES a reçu 74 déclarations d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires à visée articulaire, contenant de la glucosamine et/ou de la chondroïtine.
Une étude approfondie menée sur 23 de ces cas, tend à mettre en exergue l’existence de populations à risques que sont les diabétiques, les asthmatiques traités par anti-vitamine K, ainsi que les personnes souffrant d’allergies alimentaires aux crustacés ou aux insectes, ou encore celles devant contrôler la quantité de sodium, de potassium ou de calcium. (ANSES – Saisine « N°2015-SA-0069 »)
Si la conclusion des experts évoque l’efficacité incertaine, et donc la méfiance, à l’égard de ces compléments alimentaires, on ne peut ignorer le fait qu’un nombre important de témoignages d’utilisateurs abondent dans le sens d’une satisfaction bien réelle.
La certitude étant l’ennemi du bien, l’utilisation des compléments alimentaires à visée articulaire, doit-être réalisée en concertation avec votre médecin, en fonction de votre profil particulier, de vos pathologies éventuelles, et en tenant compte des recommandations des autorités sanitaires.